mardi 26 septembre 2017

Rétrospective de l'été ciné (partie 2)



Tout d'abord, bravo à Alessia Piazza pour avoir remporté le concours lié à cette rétrospective (voir article précédent) ! Elle a gagné un ticket de cinéma pour le film de son choix.

Passons sans plus attendre aux cinq derniers films vus par votre blogueur cet été.



Cars 3 




Suite que personne n'avait demandée suite à l'échec cuisant de l'épisode précédent, Cars 3 remet sur la route un Flash McQueen dépassé par la technologie des dernières voitures de course. 
Désabusé mais refusant de baisser les bras, il mettra tout en oeuvre, avec l'aide de la mécanicienne Cruz Ramirez pour retrouver la plus haute marche du podium, celle qui lui a permis d'écrire son nom au panthéon de la course automobile.



Pour
Contre

     - Aisément le plus réussi-visuellement parlant- de la trilogie.

     - La musique de Randy Newman fait toujours plaisir.

     - Quelques belles valeurs transmises.

     - Sans doute le plus mature des 3.

     - On laisse tomber l’humour lourdingue du 2…






     - …Pour une ambiance désormais trop premier degré.

     - Le doublage français manque de punch, c’est ce qui arrive quand on choisit des acteurs à la place de vrais comédiens de doublage.

     - On reprend la structure du 1er volet, on saupoudre de Rocky 3 et on y ajoute un dernier acte très décevant.

     - Ennuyeux pour les petits et grands (je suis pourtant friand de course auto).

     - Pixar nous a habitué à beaucoup mieux du point de vue émotionnel. 



Note :  5/10


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La Planète des Singes: Suprématie




Chapitre final de la nouvelle trilogie simienne, ce long métrage voit César et ses proches lutter pour la survie de son espèce face à une armée humaine désormais prête à tout pour éradiquer les singes de ce monde. 
Mais jusqu'où iriez-vous pour sauver votre espèce de l'extinction?



Pour
Contre

     - Donnez l’oscar du meilleur acteur à Andy Serkis, tonnerre de Brest !

     - Pas une simple lutte du Blanc contre le Noir, les zones grises sont bien présentes et appréciables.

     -  Des singes plus attachants les uns que les autres (César, Maurice, "Méchant Singe",…)

     - Un scénario couillu qui va au bout de son propos sans céder à la facilité.

     - Pose un nouveau jalon dans l’histoire des effets spéciaux : la frontière entre réalité et images de synthèse est ici inexistante !

     - Woody Harrelson reste un très solide acteur.

     - Sans cesse captivant malgré ses 2h20 de bobine, contrairement à l’épisode précédent.

     - Objectivement, le film plus abouti de la trilogie…


     - …mais subjectivement, un poil moins puissant que la claque assenée par le 1er opus.

- Le passé du personnage incarné par Woody Harrelson, maladroitement raconté en un monologue de plusieurs minutes. Pourquoi ne pas nous l’avoir fait vivre en flash-back ?

     - Le virus mute pour finalement faire régresser l'Homme, c'est tiré par les cheveux. Leur régression pouvait très bien s’expliquer par les conditions apocalyptiques les privant petit à petit de tout système éducatif.

     - N'a pas connu de franc succès pourtant mérité au box-office. Triste sort pour un blockbuster intelligent.


Note :  8 /10



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Baby Driver




Si Baby est le meilleur chauffeur pour braqueurs de la ville, il n'en apprécie pas pour autant son statut d'hors-la-loi, acquis à cause d'une dette envers Doc (Kevin Spacey) qui le tient en "laisse" pour quelques missions encore. 
Privé de liberté mais apaisé et même guidé par la musique qu'il écoute quasiment en permanence dans les écouteurs de son baladeur mp3 (z'avez vu, on essaye de ne pas citer de marque sur Post-générique!), Baby échappe à la police avec les pires crapules sur la banquette de sa caisse jusqu'au jour où il va tomber amoureux de Debora, une exquise serveuse qui partage son goût immodéré pour la musique.



Pour
Contre

     - Edgar Wright passe de la comédie au film d’action avec virtuosité. Peut-être son meilleur film ?

     - Une réalisation qui renvoie toute la saga Fast and Furious pleurer pour qu’on l’achève.

     - Un montage synchro avec la playlist de Baby qui donne à l’œuvre son caractère unique, au rythme irréprochable.

     - Une sacrée production à faible budget, sans jamais paraître cheap.

     - De bonnes références au cinéma des années 80-90.

     - Un humour qui fait le café.

     - Une fois n’est pas coutume, c’est la fille qui drague le mec, sans aucune vulgarité.

     - Kevin Spacey est égal à lui-même.

     - Ansel Elgort fait un héros attachant…


     - …mais manque un peu de naturel, il ne semble pas avoir suffisamment « digéré le rôle » dans certaines scènes où il doit se lâcher. 

     - Jamie Foxx cabotine jusqu’à l’insupportable.

     - Un scénario un peu juste, avec une romance flirtant parfois avec les limites du cucul la praline.


Note :  8 /10


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Seven Sisters




En 2073, notre planète a atteint le paroxysme de la surpopulation et les gouvernements restreignent drastiquement le nombre de naissances, instaurant mondialement la politique de l'enfant unique
C'est dans ce contexte que Terrence Settman (Willem Dafoe) devient le grand-père de septuplées, qu'il décide naturellement de cacher dans son logement. Pour garder ce lourd secret, chacune d'entre-elle portera un jour de la semaine en guise de prénom et devra revêtir l'identité unique et fictive de Karen Settman une fois à l'extérieur. 
Un plan en apparences bien huilé qui s'effondrera comme un château de cartes 30 ans plus tard, dès la mystérieuse disparition de Lundi...



Pour
Contre

     -  Noomi Rapace nous montre  une nouvelle fois ses talents d’actrice caméléon.

     -  Bien rythmé, on se laisse prendre au jeu de ce thriller atypique et dystopique.

     - Ne fais aucune concession sur la violence montrée à l’écran.

     - Surprenant à bien des égards…



     - …mais certainement pas sur le déroulement de la fin.
        
  
     - Aurait mérité un développement de l’intrigue à la hauteur de ses ambitions, sous forme de mini-série au lieu d’un seul film ?

     - Vieillit dans l’esprit comme étant un film d’action mineur avec quelques moments très réussis.

     - Diffusé sur Netflix aux USA mais seulement en salles chez nous. Nous sommes une fois de plus pris pour des vaches à lait.



Note :  6,5 /10




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Ça



On ne présente plus Ça: à la base chef-d'oeuvre littéraire de Stephen King puis adaptation en téléfilm dès 1990 devenue culte de par son aspect traumatisant pour toute une génération, il revient 27 ans plus tard (Ça ne s'invente pas) sous forme non pas d'un remake mais bien d'une adaptation plus fidèle au roman d'origine. 
Ça raconte l'histoire d'une entité maléfique prenant diverses formes (dont celle du célèbre clown) pour effrayer les enfants avant de les engloutir dans les égouts de Derry
Cette entité s'attaque ici à Georgie, le petit frère de Bill, un ado bègue et réservé. Celui-ci ne peut se résoudre à croire que son jeune frère a effectivement disparu; prenant son courage à deux mains et demandant l'aide de ses amis, le club des Ratés, il va tout faire pour élucider le mystère de cette disparition qui en cache un autre à l'échelle de la ville de Derry toute entière.


Pour
Contre

     - Plus joliment réalisé que la plupart des films d'horreur actuels. Et Andrés Muschietti n'en est qu'à son second long métrage.

     - Bill Skarsgard est à Pennywise ce qu’Heath Ledger était au Joker : aussi différent du précédent que magistral.

     - Les jeunes acteurs sont excellents et ont des dialogues crédibles pour leur âge, vecteurs de l’humour désopilant du film.

     - Terrifiant par petites touches, choquant parfois mais stressant de bout en bout, une œuvre sur la peur…qui la dose bien.

     - L’influence d’un trauma sur la vie d’un enfant et sur sa perception du monde permet une bonne identification du spectateur.

     - Une bande originale tour à tour horrifique et mystique, pour un résultat envoûtant.

     - Un « petit » budget (35 millions $) rentabilisé au maximum. Effets spéciaux réussis !

     - Le film cartonne, c’est mérité.

     - Donne irrésistiblement envie de lire les livres de King.

     - Contrairement à l’adaptation de 1990, la star du film n’est pas le clown mais bien le groupe des Ratés, mieux développés que jadis…


     …si ce n’est Mike, qui fait un peu « black de service ». De source sûre il sera cependant le personnage central du 2ème volet.

     - Encore un film qui base son action dans les années 80 pour jouer avec la nostalgie de son public. La suite aura le devoir de détacher cette corde sensible.

     - Il faut attendre septembre 2019 pour goûter au Chapitre 2.

Note :  8,5 /10 




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