lundi 26 septembre 2016

Critique d'Un Petit Boulot



Silence... (grand) Cinéma!



Qu'on se le dise, 2016 est une belle année pour le cinéma francophone : après un Five désopilant, un Adopte un veuf efficace et Un homme à la hauteur convenu mais plutôt touchant, Un Petit Boulot a attiré l'attention de votre blogueur avide de découvertes.

Le nouveau -et malheureusement dernier- film de Pascal Chaumeil (paix à son âme) a d'emblée tout pour séduire : un synopsis accrocheur, une adaptation signée Michel Blanc et la présence de Romain Duris au casting.

C'est d’ailleurs ce dernier qui surprend le plus dans cette production belgo-française, puisqu'une fois n'est pas coutume, il joue le rôle d'un homme complètement à la dérive, au look négligé, endetté jusqu'au cou suite à un licenciement boursier, prêt à accepter un petit boulot... oh trois fois rien... tuer la femme de son ami mafieux et bookmaker cocu à ses heures, campé par un délicieux Michel Blanc
Mais peut-on réellement s’improviser tueur à gages ?

Ainsi, humour cynique et satire sociale sont au programme d'un spectacle à la mise en scène irréprochable.
Il faut dire que le réalisateur nous avait déjà séduits avec son Arnacoeur soufflant déjà un grand coup de frais sur la comédie romantique, un genre alors devenu des plus prévisibles.

Ici, on est surtout frappé par le rythme et la précision des dialogues d'Un Petit Boulot, une oeuvre bien huilée qui ne cède jamais à un quelconque moment de flottement, repoussant l'ennui si loin qu'on en reprendrait bien une petite demi-heure.
Entre la performance subtile d'un casting en grande forme (enfonçons le clou une bonne fois, Duris et Blanc sont prodigieux) et une intrigue qui sort sans cesse des sentiers battus en adoptant une tonalité qui lui est propre, quel régal!
Trouvant le parfait équilibre entre comédie noire, thriller psychologique et juste portrait de notre société capitaliste à échelle tout ce qu’il y a de plus humaine, Pascal Chaumeil nous propose ni plus ni moins qu’une leçon de cinéma français, une œuvre à montrer dans les écoles pour sa pertinence et sa désinvolture qui n’ont d’égal que la maîtrise totale dévorant l’écran.

Qu’aurait-on à redire sur ce long-métrage ? 
Pas grand chose si ce n’est qu’il lui manque sans doute une vraie scène culte, un plan marquant la rétine ou une réplique qui « tue », justement, pour entrer au panthéon des films noirs atypiques. 

Quoiqu’il en soit, un double constat s’est imposé après visionnage : primo, le toupet de Pascal Chaumeil va beaucoup manquer au Cinéma et secundo, sans chauvinisme aucun, ce Petit Boulot... c’est incontestablement du très bon boulot.

Note :  9 /10



Conseillé...
Déconseillé...

    - Aux amateurs d'humour caustique et de thrillers bien noirs, sans lait ni sucre.

    - Aux inconditionnels de Romain Duris et/ou Michel Blanc.

    - A ceux qui pensent que le cinéma français, c'est "toujours la même chose".
      

    - A ceux qui veulent rire à gorge déployée, puisque c'est avant tout un film satirique.

    - Aux bisounours.




mardi 6 septembre 2016

Changement de voie!

Comme votre blogueur, vous en avez assez des remakes, reboots et autres suites médiocres qui envahissent les écrans et pillent sans scrupule votre portefeuille de spectateur pourtant optimiste? 
Ca tombe bien, Post-générique décide désormais de les ignorer pour se consacrer en plus grande partie aux oeuvres "inédites".
Bien sûr, le blog ne pourra se passer des adaptations de romans qui peuplent les salles obscures depuis la nuit des temps ni des séries TV qui comptent, pour la plupart, plusieurs saisons.

Avec la rentrée, le blog prend ainsi une nouvelle voie: celle des découvertes, des prises de risque, en suivant les cinéastes qui tentent de faire avancer le cinéma plutôt que ceux qui finissent par baisser leur froc pour des histoires de gros sous.

Bien sûr, il y aura toujours quelques rares exceptions dans les films choisis:

- Les suites aussi bonnes, voire meilleures, que le film qui précédait. Exemple: The Dark Knight.

- Les sagas prévues en plusieurs épisodes dès le départ. Exemple: Le Seigneur des Anneaux.

- Les reboots qui apportent réellement quelque chose à l'univers de la saga d'origine. Exemple: Star Trek (2009).

Dans ce cas, on aurait tort de bouder son plaisir !

Prochaine critique: Un Petit Boulot, de Pascal Chaumeil, avec Romain Duris et Michel Blanc.