samedi 4 janvier 2020

Le Top de 2019





Bonne année et surtout bonne santé! 

Puisqu'il est impossible de ne pas se laisser emporter par la tradition des classements de fin d'année, voici un modeste top 11 (les seuls films auxquels j'ai attribué au moins 8/10) choisi parmi les 50 films vus en 2019 par votre blogueur:



11. Le Chant du Loup



Eh ouais mon petit, on est dans un bon film français. Tu veux ma photo?


Critique complète disponible en cliquant ici.



Extrait choisi:

Un malin film de sous-marin, parfois grandiloquent mais toujours captivant qui se hisse au niveaux des cadors hollywoodiens (A la poursuite d'Octobre Rouge, Uss Alabama,...) et, à l'heure où on peut craindre le chant du cygne du cinéma de genre francophone, Le Chant du Loup rassure énormément.

Conseillé: A ceux qui sont attirés par un thriller qui plonge à 20.000 lieues des sentiers battus.

Déconseillé: A ceux qui comptent zapper le film au bout de 15min sous prétexte de jargon "trop compliqué à suivre". Oui, je vous vois là au fond!


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10. A Couteaux Tirés



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"The name is Blanc...Benoit Blanc."


Quel bonheur de voir un réalisateur comme Rian Johnson toucher à ce qui le passionne le plus dans le cinéma, le whodunit (ou intrigue policière à mystères en Français, j'ai pas mieux), un genre qu'il confesse décortiquer depuis l'enfance!

Avec ce quasi huis-clos en mode Cluedo géant, le cinéaste nous offre tout simplement l'un des films les plus divertissants de l'année. 
Tel un magicien de l'image, il concentre votre attention sur sa main gauche pendant que vous manquez ce qu'il fait avec la droite: façonner son grand mystère autour d'une satire percutante sur la situation sociale américaine en 2019. 
Un tel niveau de maîtrise dans le dosage du mélange fun/mystère/propos aurait sans aucun doute régalé la grande Agatha Christie, à laquelle un bel hommage est ici rendu.

Un mot sur son casting 5 étoiles? 
Formidable, évidemment. Mais deux acteurs se taillent la part du lion: un Daniel Craig à des années-lumières de James Bond, qui s'amuse comme un fou et dont le plaisir de jouer (avec ses suspects autant qu'avec son personnage) est terriblement contagieux. 
Puis Ana de Armas, jeune comédienne plutôt habituée aux rôles de séductrices, elle met ici son physique avantageux de côté pour jouer un rôle de fille naturelle et pleine d'insécurités. Une très belle surprise à l'image de ce whodunit qu'il ne faut pas laisser filer.

Conseillé: Aux petits malins qui devinent toujours la fin à l'avance. Ok, vous devinerez quand même... MAIS il y aura toujours de quoi vous nourrir après.

Déconseillé: Aux impatients qui ne supportent généralement pas les 15 premières minutes introductives. Oui, je vous vois aussi oui.


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9. Parasite



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Portrait de votre blogueur devant les Palmes d'Or cannoises habituelles.


Critique complète disponible en cliquant ici.


Extrait choisi:

Face au magnifique jeu d'impostures qu'est Parasite, il y aura deux écoles: les uns se délecteront du côté satirique caricatural limite grand-guignolesque, déjà bien présent dans Okja et Snowpiercer, les autres préfèreront toujours le sérieux et la gravité de Memories of Murder ou encore Mother

Mais tous seront d'accord sur le fait que Bong Joon-Ho n'avait jamais encore mis en scène avec une telle précision au service d'une photographie aussi soignée, comme touché par la grâce formelle

Puis, admettons-le, ces ultimes minutes au goût doux-amer ont quelque chose de troublant et paradoxalement réconfortant.





Conseillé: A ceux qui pensent que le cinéma asiatique n'a rien à leur offrir.



Déconseillé: A ceux qui souhaitent voir un thriller à la David Fincher. Ce n'est pas le même type d'ambiance ni de noirceur. 


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8. Vice

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Bush ne croyait pas si bien dire...

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Extrait choisi:

En brisant à maintes reprises le 4ème mur (comme il le faisait déjà dans son moins accessible The Big Short) et en dressant subtilement le parallèle avec la situation actuelle, Adam McKay nous offre un délicieux commentaire politique sans le côté grave et rébarbatif lié au genre. 
Considérer l'une des figures publiques les plus insidieuses et dangereuses de ces 50 dernières années avec un humour aussi caustique n'a pas dû réjouir les instances républicaines mais quoi qu'il arrive, à la fin le Vice vous laissera sans voix.

Conseillé: A ceux qui pensent que tous les films politiques sont soporifiques.

Déconseillé: aux fervents défenseurs des institutions américaines.


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7. La Mule



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"Prenez une épargne-pension" qu'il disait...


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Extrait choisi:

Moins rageur et chaleureux que Gran TorinoLa Mule n'en demeure pas moins particulièrement convaincant dans sa façon de nous transmettre les regrets d'un vieil homme dont l'objectif reste de s'améliorer, même à un âge très avancé auquel certains resteront de têtus ronchons. 
Eastwood continue d'écrire sa légende avec quelques derniers coups d'éclats comme celui-ci. 
Il nous en ferait même oublier son allégeance politique douteuse, ou en tout cas pas franchement  en accord avec sa filmographie d'un humanisme bouleversant.

Conseillé: A ceux qui pensent que Clint Eastwood est déjà enterré.

Déconseillé: A ceux qui attendent un film d'action où les cartels tirent sur les flics avec, au milieu de la fusillade, un vieil innocent ruiné par ses charges de retraité.


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6. Hors-Normes



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Quand je découvre qu'il n'y a pas de GIF pour ce film.


Après l'acclamé Intouchables en 2015, Eric Toledano et Olivier Nakache nous ont livré quelques errements tragicomiques franchement inégaux : Samba ne savait sur quel pied danser et Le Sens de la Fête était lui aussi le cul entre deux chaises pour donner , dans les deux cas, un résultat ni franchement drôle ni réellement émouvant.
Ils reviennent cette année aux affaires avec l'adaptation en long-métrage de leur documentaire: " On Devrait en Faire un Film".

Et on a envie de dire: quel film ils en ont fait!

Mais surtout, quelles émotions nous procurent-ils avec cette oeuvre à fleur de peau, qui emprunte sans détour les dures voies de la réalité pour nous parler d'autisme et de ces gens qui sacrifient leur vie pour prendre en charge des cas dont on ne veut plus nulle part. 

C'est ce sujet grave qui sert pourtant de terreau aux deux réalisateurs pour faire naître un humour imparable, grâce aux belles prestations de leurs têtes d'affiche (magnifiques Cassel et Kateb) mais également des jeunes autistes (pour la plupart non-comédiens) qui se donnent à fond pour que l'alchimie soit si flagrante.

Et c'est aidés par l'espoir d'un avenir pour ces jeunes gens et par les situations cocasses du quotidien que les rires francs éclatent dans la salle. 
Mais les inconnues sur leur destinée en tant qu'adultes sont autant de questions (volontairement) laissées sans réponses que de larmes qui coulent sur nos joues de spectateur impuissant: alors, que ferions-nous? Que devrions-nous faire?

Pourtant, sans aucun moralisme, Toledano et Nakache nous emmènent vivre avec eux ces instants tragiques où la magie naît d'un adolescent qui réussit de petites choses au prix d'immenses efforts, où le sourire complice n'est pas toujours à sens unique et où l'abnégation semble être la seule voie vers le progrès. 
Où les super-héros ne portent pas de costume à cape et n'en demanderont jamais.

Suivre ces sacrées tranches de vie via deux associations qui forment des jeunes défavorisés à encadrer des cas complexes d'autisme, c'est déjà une expérience poignante en soi. Mais quand la force de l'émotion est décuplée par la superbe bande-originale de Grandbrothers, on leur donne raison: c'est Hors-Normes.

Conseillé: A ceux qui attendaient que Toledano et Nakache se ressaisissent.

Déconseillé: Aux robots.

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5. Green Book



Well Said Nodding GIF - WellSaid Nodding Gotcha GIFs
Yep, on est dans le Top 5, chef.


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Extrait choisi:

Viggo Mortensen et Mahershala Ali s'effacent ici totalement derrière leur personnage pour livrer une performance d'une justesse éblouissante; l'un nous gratifie d'une étonnante prise de poids et d'un accent italo-américain des plus crédibles, l'autre y confronte son charisme et sa parfaite diction pour créer cette improbable alchimie digne des meilleurs buddy-road trip movies, où chacun apprend et change au contact de l'autre.

Ce duo est un pur régal à suivre du début à la fin, tant dans son humour imparable que dans sa vulnérabilité; leurs différends sont aussi hilarants que leurs failles sont touchantes.
Les deux gaillards apprennent à se connaître autant qu'ils jouent avec leurs nerfs respectifs. 

Et même si la polémique enfla autour de la véracité des faits, lissée pour offrir un final léger, digne d'un film de Noël à la Frank CapraMême si on aurait aimé que la mise en scène soit aussi virtuose que le pianiste dont il est question (aucun plan ne marquera durablement vos rétines), vous pourriez vous surprendre à avoir à la fois un grand sourire aux lèvres ET la gorge nouée.
Car Green Book nous rappelle tendrement que l'on peut rire de tout, sans nous faire complètement oublier que l'Homme demeure cet étrange animal capable du pire. 


Conseillé: A ceux qui veulent se délecter d'un film drôle, touchant, avec du fond.

Déconseillé: A ceux qui voudraient que le Negro Traveler's Green Book existe encore.


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4. Toy Story 4


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Un nouveau Toy Story?! HAHAHA *rire nerveux*

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Extrait choisi:

Quel est l'intérêt de cette suite? 

Là où la trilogie se focalisait sur l'anxiété de se séparer de l'humain, Toy Story 4 se concentre plutôt sur cette notion abstraite qu'est la raison de vivre et sur la prise de pouvoir sur son propre destin
Pour la première fois, le studio parle intrinsèquement des jouets plutôt que de leurs liens avec leur propriétaire, puisque leur inévitable côté éphémère nuit à la tranquillité des plus obstinés, tels que Woody et son groupe de toujours.

Bien sûr, rien de ceci ne m'est apparu durant le visionnage du long-métrage, devant lequel j'ai à nouveau ri et pleuré comme l'enfant de 10 ans encore en moi. 
En effet, directement après s'être délecté de ce grand spectacle visuellement stupéfiant, orchestré de main de maître, on se dit simplement que que si Toy Story 3 était l'adieu à Andy, le 4 est la conclusion que Woody méritait... 

Puis les lumières se rallument et les thématiques infusent, s'imposent à nous, doublées du soulagement de ne pas avoir vu nos précieux souvenirs saccagés. 

Et maintenant, Pixar, merci de ne plus y toucher. Laissez votre incroyable saga s'installer confortablement au rang des meilleures de l'Histoire du Cinéma...


Conseillé: Aux fans, qu'ils soient petits ou grands, de la trilogie Toy Story.

Déconseillé: A ceux qui n'entrent pas dans cette catégorie.


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3. Joker



Image associée
Joker, le rôle d'une vie?


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Extrait choisi:

Joaquin Phoenix est habité par Arthur/Joker: ayant perdu 22kg pour le rôle, il apparaît frêle et affamé. La (superbe) photographie souligne ses côtes apparentes. Sa physicalité est précise dans chacun de ses mouvements et accompagne parfaitement son évolution.
Son intensité dévore l'image et nous captive, nous fascine jusqu'à en oublier qu'il s'agit d'une performance.

Il va sans dire que ce Joker fait beaucoup de bien dans le paysage cinématographique hollywoodien actuel. Téméraire vis-à-vis de la société, dévastateur et juste beau dans sa démarche, il n'est pas seulement une réinvention du super-vilain le plus iconique de l'Histoire de la part de Phillips et Phoenix, puisqu'ils ont aussi bousculé, voire redéfini, les codes de l'adaptation de comic book. Une claque!

Conseillé: A ceux qui aiment l'univers de Batman autant qu'à ceux qui aiment les drames psychologiques sombres.

Déconseillé: Aux ados qui ne jurent que par les Marvel cinematic et autre DC extended universes, ce n'est pas le même délire.



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2. Klaus



Toute la splendeur de Klaus en un seul plan.


Dans un climat où beaucoup de
contes de Noël nous ont déjà été servis et resservis, Klaus de Sergio Pablos (ancien animateur chez Disney puis Universal) se démarque en tant que dessin animé à la saveur unique; que vous ayez ou non des enfants sous votre toit, vous aurez devant vos yeux ébahis une sorte de Santa Klaus Begins d'une élégance rare et à l'humour délicieusement mature.

Suivez les aventures de Jesper, un paresseux facteur en devenir qui, pour faire ses preuves, est exilé vers un village où plus personne ne communique autrement que par la violence; c'est vous dire si-a priori- la transmission de courrier y aura une quelconque utilité...

Afin de regagner son bercail, Jesper devra donc ruser pour que les villageois, à défaut de se parler, commence coûte que coûte à s'écrire et à poster des lettres. C'est alors qu'en pleine recherche de solutions, au pied du mur, il fait la rencontre d'un mystérieux ex-fabricant de jouets à la longue barbe blanche...

D'une structure narrative tutoyant la perfection où chaque micro-détail a une conséquence, Klaus s'amuse à déconstruire le mythe bien connu du Père Noël (son rire, le traîneau volant,...) en nous éblouissant de ses couleurs chatoyantes et de sa magnifique animation 2D qui nous rend nostalgique tant elle renvoie toute la production 3D actuelle (hors Pixar) se rhabiller de la tête aux pieds.

Par ailleurs, la question n'est pas tant de savoir si Jesper réussira à se mettre son lieu d'exil et ses habitants en poche mais plutôt de nous raconter comment une tradition de bonté et d'altruisme pourrait renaître si la jeunesse assumait de prendre le contre-pied d'une génération de vieux conservateurs aigris, et d'en cultiver les bienfaits pour que la magie qui fut, soit à nouveau.

Mais laissons cette magie vous porter sans en dévoiler davantage et contentons nous de dire qu'avec Klaus, Sergio Pablos nous fait cadeau d'un bijou d'animation qui mélange habilement l'originalité aux traditions de Noël pour nous conter les débuts du grand barbu bienfaiteur. 
C'est un véritable souffle de fraîcheur qui contourne les clichés, allant jusqu'à jouer la carte du ton décalé
Déballez ce beau cadeau de Netflix, laissez-le vous cueillir et il prendra place parmi vos films cultes de Noël à revoir et à transmettre chaque année au coin du feu.

Conseillé: Aux amateurs d'animation et à ceux qui en ont marre des films de Noël cul-cul la praline.

Déconseillé: Aux allergiques à l'animation?



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1. Le Mans 66




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La réaction du public en sortie de salle.


A propos de Netflix justement, puisqu'il y a tant de bonnes histoires à suivre chez vous sur votre tv (par pitié, pas sur vos téléphones...), mises en scène par des réalisateurs de plus en plus prestigieux, vous vous demandez sans doute parfois "pourquoi aller au cinéma?". 
Et bien Le Mans 66 répondra sans aucun mal à votre question; car James Mangold nous livre un film si beau que vous voudriez accéder aux paddocks visités, voire aux cockpits, soyons fous. 
Si beau que vous ne regretteriez pas de voir ces bolides s'affronter sur le plus grand écran, ni de savourer avec le meilleur son possible la performance de ce casting particulièrement en forme.

Si l'on pouvait craindre au vu de la bande-annonce que le film nous dépeigne les gentils de chez Ford contre les méchants de chez Ferrari, heureusement il n'en est absolument rien.

Le Mans 66 est avant tout une oeuvre de personnages et non de course pure; Matt Damon joue Carroll Shelby, un champion contraint de se retirer suite à des problèmes cardiaques. Il devint alors concepteur et vendeur de voitures de sa propre marque, en plus de manager la carrière de quelques pilotes, dont la tête brûlée qu'est l'Anglais Ken Miles, campé avec insolence par ce caméléon de Christian Bale
Les deux compères sont dans le creux de la vague quand une belle opportunité frappe à leur porte.
En effet, Henry Ford II, pour redorer son image de marque et celle de son entreprise, souhaite que Ford participe aux 24H du Mans et renverse la suprématie d'Enzo Ferrari dans le domaine de la course automobile.

Et c'est au sein cette dramaturgie que tous types de spectateurs, y compris ceux qui n'ont pas d'affinité avec la course, y trouveront leur compte. Car une lutte interne s'engage alors pour Shelby et Miles: ces deux purs-sangs idéalistes qui cherchent à imposer leur vision fantasmée de la course à une industrie tenue par un magnat dont le seul but de gagner est motivé par la fierté mal placée et la cupidité.
Le "tout puissant" Henry Ford II est bien évidemment suppléé par une pléiade de commerciaux et d'avocats qui ne sont pas tous véreux (le film ne tombe pas dans ce piège grossier) même si certains membres mettent de fameux bâtons dans les roues de nos artistes d'ingénierie et de pilotage.

Le cinéaste James Mangold dresse donc ici un parallèle on ne peut plus clair entre son histoire et la situation réelle de n'importe quel artiste hollywoodien; on imagine effectivement qu'il a, comme bien d'autres, dû batailler ferme pour imposer sa vision d'auteur aux studios qui sont principalement intéressés par le succès commercial
Et la bataille doit être encore plus rude quand il s'agit d'un film "old school" comme Le Mans 66, qui traite d'une époque sexy mais révolue (une ère où les pilotes avaient vraiment les cojones de risquer leur peau dans des cercueils à 4 roues) , avec des effets spéciaux usant le moins possible d'images de synthèse puisque tout, des voitures aux paddocks, a été reconstruit en dur
A notre époque des blockbusters franchisés, imaginez cet OVNI de 100 millions de dollars à vendre à un grand studio...
Pas une mince affaire! 
Mais restons rêveurs, Mangold les a sans doute convaincus avec ses talents de conteur (les 2h32 de film passent à une vitesse folle) et de directeur d'acteurs qui culminent à leur apogée dans un dernier acte époustouflant de réalisme et de justesse dans l'émotion. 

Aussi, toutes les interprétations sonnent juste: Caitriona Baffle joue avec brio l'épouse de Ken Miles, sans avoir le rôle cliché de la femme systématiquement inquiète et désapprobatrice. Jon Bernthal est un Lee Iacocca tout en charisme. Matt Damon reste parfait dans son rôle du gars intègre qui sert de soutien à un personnage plus fort, celui de Christian Bale, toujours aussi impressionnant de naturel et qui conserve (voire appuie), une fois n'est pas coutume, son accent britannique pour rendre son amusement on ne peut plus communicatif et rayonnant à l'écran. 
Il confirme une nouvelle fois son statut de très grand acteur, l'un des (LE?) meilleurs de sa génération, à n'en point douter, qui élève Le Mans 66 au rang de film de l'année, à mon humble avis.

Avec cette oeuvre épique parfaitement rythmée, aux dialogues bien ciselés, James Mangold adapte une "histoire vraie" en s'en tenant le plus possible aux faits réels (oui, après vérification), avec juste ce qu'il faut de polish pour rendre sa métaphore du business cinématographique percutante. 

Il nous gratifie de son premier chef-d'oeuvre, un film complémentaire à Rush (de Ron Howard) qui se concentrait sur le pilotage là où Le Mans 66 traite des acteurs de l'ombre d'un succès sportif d'une telle ampleur.


Conseillé: A ceux qui ont aimé Rush et qui sont plutôt fast que furious ;-).

Déconseillé: A personne. Vous êtes encore là? Foncez, il est toujours en salle !



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Quelques mentions




Meilleures séries tv: 


Watchmen
Dark Crystal: Le temps de la Résistance
Notre Planète (documentaire)

Meilleures actrices: 


Ana de Armas (A Couteaux Tirés), 
Scarlett Johansson (Marriage Story), 
Amy Adams (Vice)

Meilleurs acteurs:


Christian Bale (Vice et Le Mans 66)
Joaquin Phoenix (Joker)
Taron Egerton (Rocketman)
Adam Driver (Marriage Story)

Meilleure Bande-Originale: 


Hors-Normes de Grandbrothers

Meilleur Star Wars? 


The Mandalorian
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Films les plus attendus de 2020 (dates belges)


1917 de Sam Mendes (8 janvier)
l'Adieu de Lulu Wang (22 janvier)
Les Enfants du Temps de Makoto Shinkai (29 janvier)
Sans Un Bruit 2 de John Krasinski (18 mars)
Mourir Peut Attendre (007) de Cary Fukunaga (8 avril)
Soul de Pete Docter - Pixar (24 juin)
Tenet de Christopher Nolan (22 juillet)
SOS Fantômes: l'Héritage de Jason Reitman (19 août)
The King's Man de Matthew Vaughn (23 septembre)
Sacrées sorcières de Robert Zemeckis (7 octobre)
BIOS de Miguel Sapochnik (7 octobre)
Kaamelott d'Alexandre Astier (14 octobre)
Dune de Denis Villeneuve (23 décembre)


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